Le no-code vous fait de l’œil mais vous ne savez pas par où
commencer ? Que vous soyez un entrepreneur qui cherche à monter sa
première application sans faire appel à un développeur, un web designer
qui ne sait pas coder, ou bien un diplômé d’école de commerce qui
souhaite expérimenter… Laissez-nous vous guider !
Le no-code, qu’est-ce que c’est ?
Auparavant,
la création d’applications web et/ou mobiles était réservée à une
minorité de la population : celle qui savait coder. Mais plus récemment,
on constate l’apparition d’un nombre croissant de plateformes no-code
permettant de concrétiser les idées et les projets de demain.
No-code : définition
On pourrait tout d’abord définir le “no-code” comme le faux jumeau du “code” traditionnel.
Le
no-code désigne un mode de développement web qui privilégie les
interfaces visuelles et le langage humain. Cette approche permet ainsi
de se lancer rapidement dans le développement d’un projet web ou mobile,
et de le rendre prêt à l’emploi sur le marché. Elle serait même devenue
la voie la plus rapide pour passer d’une idée à sa réalisation
concrète, et devenir un véritable Maker du numérique.
Code VS No-code
En
effet, le “no-code” va de pair avec le “drag and drop” - ou le
“glisser-déposer” en français. Plus besoin d’écrire des lignes de code
pour pouvoir créer des éléments, la plateforme s’en charge grâce à ses
composants pré-codés.
Résultat ? Opter pour une plateforme
no-code facilite l’utilisation des API (Application Programming
Interface, ou interface de programmation d’application en français), et
vous permet également de créer des logiciels, applications mobiles,
sites web, chatbots… sans même avoir besoin de savoir coder !
No-code et Low-code : quelles différences ?
Comme
précisé plus haut, le no-code ne nécessite aucun savoir touchant au
code. Le low-code, implique quant à lui une base en développement web,
comme la connaissance de certains langages de programmation, pour mener à
bien son projet. On estime à 20% la part de programmation manuelle avec
les plateformes low-code.
Quand on allie code et no-code...
Rappelez-vous,
nous avons parlé de “faux jumeaux", et non de strict opposés. Comme on a
pu le voir avec le low-code, on peut totalement allier code et no-code !
Certaines
plateformes permettent donc aux développeurs d’intégrer - en plus des
blocs “no-code” - des blocs plus personnalisables où ils peuvent insérer
leur propre code et créer une interface plus complexe et plus
performante.
Les avantages du no-code
Monter un site web en quelques heures seulement
Le
développement de sites web via une application no-code s’établit
généralement de manière “visuelle” par le biais d’une interface qui
privilégie le drag and drop. À l’aide de modules préconstruits, vous
pourrez tout simplement glisser et déposer tous les éléments que vous
souhaitez sur l’interface : blocs d’images, de vidéos, de texte…
Et pour les plus rapides, monter un site web peut même s’effectuer en quelques minutes !
Réduire les coûts en construisant un logiciel de manière autonome et sans pré-requis
Plus
besoin de savoir coder ou d’avoir sa propre équipe de développeurs pour
pouvoir créer sa propre application web ou une application mobile. Avec
le no-code, le processus de création d’un logiciel est rendu accessible
au plus grand nombre ! Les coûts de développement d’une application web
ou mobile sont donc amoindris.
Gagner en temps et en productivité
Comme
nous avons pu le voir dans les points précédents, le no-code permet un
gain considérable en temps et en productivité. Ce dernier est dû :
- À son aspect facilement modifiable : si nous ne sommes pas satisfaits d'un prototype, nous pouvons en quelques heures le modifier et ce, de manière tout à fait autonome ;
- À sa rapidité de pouvoir matérialiser une idée d’application web ou mobile : on peut ainsi tester plus d’idées plus rapidement et procéder à plusieurs ajustements avant de se lancer dans le développement du projet ;
- À la facilitation de l’organisation des tâches : en effet, on le verra par la suite, mais certains outils no-code nous permettent de mieux coordonner nos tâches quotidiennes et mieux nous organiser.
Permettre aux entreprises d’avoir des logiciels 100% personnalisables
Aujourd’hui,
toutes les entreprises ont très souvent dû se confronter à un dilemme
difficile concernant leurs logiciels métier de gestion (CRM, SIRH,
facturation…) : Est-il préférable de prendre un abonnement SaaS d’un
outil qui existe sur le marché, mais qui ne répond pas totalement à mes
besoins spécifiques ? Ou faut-il investir dans la création d’un outil de
gestion “maison” complètement adapté à mon besoin, mais très coûteux,
peu scalable et difficile à maintenir ?
C’est là que le no-code
arrive et comble ce vide. Ces outils de programmation visuelle
permettent de réduire le coût de développement et de maintenance de ces
logiciels métiers fait maison, et permettent aux entreprises d’avoir
leurs règles de gestion spécifiques dans leurs propres logiciels
métiers. C’est un levier sans précédent qui va même permettre aux
entreprises de créer des expériences utilisateurs plus plaisantes et va
faire la différence avec leurs concurrents qui ont dû sacrifier leurs
règles de gestions spécifiques au fonctionnement d’un SaaS.
Les limites du no-code
Freiner la créativité : le no-code ne peut pas encore permettre de tout faire
Bien
que les plateformes no-code s'efforcent de nous offrir un éventail de
composants de plus en plus large, comme elles reposent sur l’arrangement
des composants préconçus, il arrive qu’il y ait des fonctionnalités ou
des designs poussés non faisables avec le no-code.
À noter que ces particularités sont totalement modélisables si l’on a recours au code.
Savoir définir clairement les besoins
Les
différentes interfaces de no-code permettent de répondre à des besoins
spécifiques - nous le verrons d’ailleurs un peu plus loin dans cet
article. C’est pourquoi il est essentiel de comprendre ses besoins et de
les définir clairement avant de choisir quelle application no-code
utiliser.
La gestion de la sécurité des données
Sur
ce sujet, il y a encore une grande marge de progrès à faire pour les
outils no-code. De nos jours, ces plateformes commencent tout juste à
investir pour rendre leurs outils plus sécurisés et capables de répondre
aux exigences de gestion de données des grandes entreprises.
La
plupart des outils leaders du no-code sont américains et hébergent les
données des applications que nous créons aux États-Unis. Dans l’absolu,
le RGPD ne nous empêche pas de travailler avec les éditeurs américains,
mais il faut bien se renseigner quant au fait que ces plateformes
s’engagent à suivre les règles en vigueur en Europe.
Sur le
marché, il existe également quelques outils no-code français comme Udo
et Timetonic qui permettent de créer des applications conformes au RGPD.
Bubble permet également l’hébergement des données en France, mais cette
condition implique un surcoût.
Le secteur du no-code : quelles tendances ?
L’état des lieux du marché du no-code
Ces
dernières années, le no-code est entré dans les tendances et son marché
est encore en pleine construction à ce jour. Selon une étude de
ResearchAndMarkets, les marchés du no-code et du low-code, souvent
assimilés puisque semblables à quelques détails près, pesaient plus de 4
milliards de dollars en 2017. Et d’ici 2022, ils dépasseront sans doute
les 27 milliards de dollars. Un avenir qui s’annonce prometteur !
Qui sont les pionniers et les acteurs du no-code / low-code ?
Les pionniers du no-code / low-code
Si
l’on remonte le temps d’une quinzaine d’années, ce sont des acteurs
comme Webflow, WordPress ou encore Squarespace qui furent parmis les
premiers à permettre à leurs utilisateurs de développer un site internet
totalement personnalisable, et ce, sans avoir de compétences techniques
ni de connaissances en développement web.
Les acteurs actuels du no-code / low-code
On
constate aujourd’hui un véritable engouement qui se développe autour
des interfaces no-code / low-code. Ses acteurs actuels sont nombreux :
- Airtable
- AgilePoint
- Appian
- Bubble
- Integromat
- K2
- Mendix
- Notion
- OutSystems
- Parabola
- PowerApps
- Salesforce
- ServiceNow
- Webflow
- Zapier
- et bien d’autres…
Et
leur utilisation est amenée à exploser d’ici quelques années. En effet,
en mettant à disposition ces interfaces, on laisse la possibilité au
plus grand nombre de construire des applications, logiciels, site
internet... de leurs propres mains.

Quels outils no-code utiliser en fonction de votre projet ?
Jusqu’ici,
lorsque l’on devait automatiser des tâches, créer une landing page pour
présenter nos produits et/ou services, ou bien créer une application
mobile, il fallait respectivement faire appel à des développeurs web ou
des ingénieurs Android ou iOS.
Désormais, grâce au no-code, nous
allons voir qu’il est tout à fait possible de créer des interfaces
opérationnelles et prêtes à utilisation, sans solliciter qui que ce soit
!
L’outil no-code pour les entrepreneurs qui souhaitent monter leur business de A à Z
Les
besoins en compétences web no-code / low-code se retrouvent
essentiellement dans le contexte des startups. Ces dernières ont besoin
d’être rapidement en mesure de proposer des produits numériques sur le
marché, mais ne disposent pas toujours des ressources suffisantes pour
recruter des équipes techniques élargies. C’est pourquoi, parfois,
certains projets de startups restent bloqués sous forme d'idées et ne se
développent pas concrètement.
Découvrons les 3 situations
auxquelles lesquelles les entrepreneurs n’ayant aucune connaissance en
développement web peuvent être confrontés :
- Apprendre le développement web pour pouvoir lancer son projet par la suite ;
- Organiser une levée de fonds afin d’assembler une somme suffisante pour recruter des développeurs ;
- Utiliser une interface no-code pour gagner du temps et économiser de l’argent.
Cette
dernière solution est probablement la plus rentable lorsqu’un
entrepreneur qui ne sait pas coder et qui n’a pas les ressources
nécessaires pour engager une équipe de développeurs veut tout de même
lancer son projet.
Voici une liste non-exhaustive des outils no-code pour les entrepreneurs en fonction de leurs besoins :
- Créer votre landing page (page présentation de produit) rapidement avec Carrd, Umso ou Dorik pour tester la traction du marché sur votre idée de projet ;
- Créer un site web avec Webflow, qui permet de faire des sites webs assez complexes au niveau design avec même un système de gestion de contenu (CMS) à la wordpress pour générer des sites multi pages comme les blogs ou les sites e-commerces ;
- Créer une application web avec Bubble, une interface puissante qui vous permettra de développer des fonctionnalités avancées grâce à des composants backend et frontend. Cependant, pour pouvoir se servir correctement de cet outil, vous devrez vous montrer patient ! Sa courbe d’apprentissage s’avère assez longue ;
- Développer une application mobile avec Adalo qui met à disposition des templates directement utilisables, ou encore Bubble qui est également un bon outil pour créer une app mobile. Il existe cependant d’autres outils no-code plus simples à utiliser tels qu’Appy Pie, Glide et PandaSuite ;
- Organiser ses données avec Airtable et les mettre en ligne (images, textes, adresses mail, numéros de téléphone…) ;
- Et bien d’autres !
Exemple : La success story de Comet
Comet
est une plateforme mettant en relation freelances et recruteurs, qui a
notamment développé la première version de son site internet sans aucune
ligne de code avec l’outil Bubble. Par la suite et grâce à plusieurs
levées de fonds, Comet a pu s’élargir et développer son business de
façon exponentielle.
Retrouvez d’autres success stories d’entreprises qui ont monté leur business grâce au no-code !
L’outil no-code pour les marketers qui veulent améliorer leurs campagnes
Les
équipes marketing, dans une stratégie de déploiement de la notoriété de
la marque entreprise, d’acquisition de leads, ou encore d’amélioration
de campagne marketing, peuvent avoir besoin de :
- Confectionner des campagnes sur mesure avec MailerLite, par exemple, qui vous donnera accès à une analyse approfondie de l’activité des destinataires de vos campagnes. Cet outil complet peut également amener à la création de newsletters, sites internet, landing pages, pop-ups, etc. ;
- Automatiser des envois d’emails avec Zapier ou encore IFTTT. De plus, ces outils d’automatisation des tâches vont également venir connecter les différentes applications utilisées afin de les faire fonctionner ensemble et alléger la charge de travail quotidienne ;
- Créer une landing page en quelques clics avec Carrd ou Instapage afin d’augmenter le nombre de conversions.
L’outil no-code pour les salariés qui souhaitent monter en compétences
Les
besoins en compétences no-code / low-code se situent également dans le
tissu des petites et moyennes entreprises non-numériques qui ont de plus
en plus besoin de se digitaliser (outils internes, sites web
renouvelés, vente en ligne, automatisation des tâches et du marketing,
etc.). En effet, la volonté de monter en compétences et d’ajouter des
cordes à son arc pour pouvoir être plus productif et efficace peut venir
des salariés eux-mêmes.
Nous pouvons citer Airtable ou encore
Notion pour répondre aux besoins internes de l’entreprise. Les salariés
peuvent se servir des outils comme Airtable qui est une combinaison de
base de données et de tableur (comme Excel) pour mieux gérer l’activité
en interne. Par ailleurs, Notion sera également un bon exemple pour
créer des sites de gestions de process et de connaissance interne.
L’outil
no-code pour les développeurs qui veulent créer des MVP (Minimum Viable
Product) et tester des projets plus rapidement
Pour les
développeurs, un aspect important du développement web est de tester les
idées. Cependant, certains projets nécessitent d’être réalisés en un
temps limité, temps qui doit donc être optimisé.
Ainsi, les
développeurs peuvent préférer utiliser le no-code pour mettre en place
plus rapidement un prototype et tester plusieurs combinaisons, ou
développer une application opérationnelle en peu de temps. Pour ne citer
qu’un exemple, Softr est une interface qui utilise Airtable pour créer
des sites internet ou applications, des portails clients…
L’outil no-code pour les web designers et créatifs qui veulent faire la différence
Si
vous disposez déjà d’une équipe tech mais que vous souhaitez avoir un
résultat visuel avant le départ en production, des outils comme Webflow
ont été pensés pour les designers. Ce dernier met un réel accent sur le
design, ce qui vous permet de créer des interfaces agréables à utiliser,
et visuellement qualitatives.
Nous pouvons aussi penser à Figma,
la plateforme collaborative qui permet aux différentes parties
prenantes d’un projet de travailler ensemble sur des prototypes design
de sites internet et d’applications.
Mais il existe encore bien
d’autres outils no-code, tels que WordPress par exemple - qui représente
à lui seul 34% des sites internationaux mondiaux.
Que conclure sur le no-code ?
On
le voit bien ici : le no-code est un outil de plus en plus utilisé de
nos jours, et les métiers où les compétences en no-code / low-code sont
les plus demandées sont liés à la communication, le growth et le
marketing digital, les métiers autour du produit (Product manager et
Product owner), la vente et le commerce, mais aussi le développement web
dans quelques cas.
Ainsi, quelque soit votre projet, utiliser une interface no-code vous permettra de :
- Monter un site web ou une application web et mobile rapidement sans savoir forcément coder
- Économiser du temps et de l’argent
- Tester plus facilement ses idées et pouvoir les modifier en direct
- Créer une application opérationnelle à destination du marché
Le no-code : pour aller plus loin
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