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À 48 ans, Thomas a décidé de se reconvertir, il est devenu Data Analyst pour Decathlon !

Retour sur le parcours de Thomas, élève de la Wild Code School qui a décroché un stage de Data Analyst Junior chez Decathlon !

À 48 ans, Thomas a décidé de se reconvertir, il est devenu Data Analyst pour Decathlon !

Bonjour Thomas, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Quel a été ton parcours avant ta formation à la Wild Code School de Lille ? 

Bonjour Julien ! Alors, j’ai 48 ans depuis peu et je suis plutôt investi dans le milieu sportif : je fais du hockey sur glace depuis que j’ai 5 ans l’hiver, et des sports nautiques (funboard, kite surf, surf, etc…) l’été. J’ai aussi des fonctions d'arbitre fédéral et je suis membre d'une commission à la Fédération Nationale de Hockey. J'ai travaillé pendant 20 dans le milieu de la distribution, toujours pour des entreprises de l’association familiale Mulliez. Je n’ai pas du tout de background technique, mais un parcours universitaire qui s’est terminé sur un 3ème cycle en audit juridique, comptable et fiscal. Je suis donc issu d’un univers totalement différent. Les missions que j’ai pu occuper dans la grande distribution (Auchan, Cultura, Orsay et Happychic qui chapeautent les marques Jules, Brice, Bizzbee, Pimkie, RougeGorge, Tape-à-l’oeil, ...) ont toutes été très opérationnelles - Directeur de magasins, dans les Ressources Humaines, Auditeur interne. Et les dix dernières années sur des postes de contrôle de gestion, dans les chiffres, dans l’analytique, et un peu dans les systèmes d’informations, mais quand même avec une vision très opérationnelle. Je m’occupais du contrôle de gestion des achats : suivi de performance des fournisseurs, marges produits, performances commerciales des gammes de produits, renouvellement de l’offre, chiffrage de l’offre… Tout cela, c'était mon corps de métier.  

 

Pourquoi as-tu choisi de suivre notre formation de Data Analyst ?

À l’issue de ma dernière mission sur Lille, comme pas mal de gens de mon âge, j'ai fait "une crise de mi-carrière". C’était un moment assez opportun pour me dire : “J’ai déjà fait beaucoup de choses dans ma carrière, je maîtrise mon secteur et j’ai encore pas mal de temps devant moi. Mais est-ce que je me sens vraiment épanoui dans ce que je fais ? Est-ce qu’il me reste des sujets que je trouve excitants dans le domaine du contrôle de gestion ?”. Mon envie est venue de ce questionnement et j’ai eu envie de faire autre chose. La démarche a été ensuite de me demander quels étaient les moments dans ma vie pro où je n'ai pas vu le temps passer, signe que je me sentais bien dans ce que je faisais. Et là, j'ai réalisé que c’était quand je codais des applis en VBA pour les Directeurs de l’offre ou pour les Chefs de produits. Une compétence que j’avais acquise sur le tard mais qui m'intéressait beaucoup : creuser dans les systèmes, créer quelque chose ex-nihilo, même si c’était en Excel et donc très basique. Une petite application qui, en sortie de pipeline, agrégeait plein de flux de données, qui les consolidait et qui donnait quelques nouveaux insights par rapport à l’ERP de l’entreprise. Suite à ça, j’ai cherché les métiers qui correspondaient à ce type de mission. Ayant déjà pu travailler avec des Data Scientists lors de ma dernière mission, et ayant vu ce qu’ils sont capables de faire, je me suis dit : “Ça c’est génial, c’est fait pour moi !”.

Alors j’ai découvert qu’il y a énormément d’offres de formation autour de ce sujet. Quand on fait le tri, peu d’entre elles proposent un parcours axé, entre autres, sur les projets et le travail de groupe. La Wild Code School était le seul organisme de formation qui mettait ce point en avant, et c’est ce qui était important pour moi. Je considère que les projets sont le vrai reflet de ce qui se passe dans la vie de tous les jours en entreprise - en tous cas, dans les entreprises dans lesquelles j’ai eu la chance de travailler et que l’on peut qualifier de grosses structures. On n'est jamais seul, et c’est une erreur de croire qu’on peut apprendre à travailler sans s’entourer de personnes. Vers la fin de la formation, le mode projets avec un client réel était super motivant parce qu’il donne accès à de réels jeux de données d’organisations qui leur portent un vrai intérêt. C’est vraiment cette dimension qui a fait la différence avec les autres organismes de formations dans mon choix.

 

À la suite de ta formation, tu es devenu Data Analyst chez Decathlon. Comment s'est passé le processus d'embauche ?

Les structures centrales de Decathlon sont très concentrées sur la métropole Lilloise. Au même titre que les autres entreprises de l’AFM (Association Familiale Mulliez) comme Leroy Merlin, Boulanger, Auchan, Oney Bank, etc… J’ai vu passer une annonce d’un leader de l’IA du groupe sur Linkedin. L’offre proposait un poste de Chef de projet IA autour de la stratégie de pricing. Sans vouloir prétendre à ce poste, j'en ai profité à ce moment pour activer un peu mon réseau et trouver une connexion. J'ai alors écrit à ce leader IA pour lui expliquer que j'étais Data Analyst en reconversion professionnelle, que j'avais occupé un poste de Responsable de pricing chez Auchan pendant deux ans, et que je ne prétendais pas au poste de Leader Data Scientist, mais que je souhaitais tout de même me faire connaître. Comme ça, il savait que j’existais avec cette envie, cette expérience, et que j'étais sur Lille. Le lendemain, on a eu une première discussion en visio. 

Et c’est à partir de là que le processus de recrutement a vraiment commencé. C’était en plusieurs phases : un premier entretien avec le Leader IA chargé du projet pricing. Ensuite, une phase de tests techniques à distance sur SkillValue (tests SQL, machine learning, programmation orientée objet en python, en R) lors desquels j’ai eu des notes absolument mauvaises, sauf sur le SQL, parce que le niveau proposé sur ces tests n’était pas du tout cohérent avec le niveau de maîtrise que j’avais. Puis 3 semaines se sont passées, car ils avaient un certain nombre de candidats à rencontrer (je l'ai su plus tard, mais j'étais le premier avec qui ils ont échangé). Et un mois après le premier échange, on m’a proposé d’aller à la Direction du système d’informations pour rencontrer le Leader IA avec qui j’avais échangé en ligne. Dans la foulée, j’ai aussi rencontré son N+2. Puis encore 15 jours ont passé. J’ai alors appris qu’ils avaient reçu de nombreuses réponses de candidats très qualifiés (Aérospatial, CNRS), et avaient donc pris le temps d'adapter leur recrutement initial. Ce qui a été une chance pour moi.

J’ai finalement pu démarrer mon stage vers la mi-octobre, alors que le processus avait commencé en septembre. Près de deux mois de tests techniques et d’entretien, dont le dernier était avec l’équipe avec qui j’allais bosser pour mesurer notre degré d’affinités.

 

Le groupe Decathlon est connu pour faire attention à l'humain, à ses collaborateurs. Comment cela s’est traduit pour toi ? 

C’est une vraie force de l’entreprise. Les valeurs humaines sont vraiment vécues dans le quotidien de tout le monde. Par exemple, le principe de subsidiarité qui veut qu’on laisse les gens au plus proche du périmètre de la décision et de ses conséquences. On laisse aux magasins énormément d’autonomie. Même chose pour les différentes équipes. Cela responsabilise énormément les gens et cela se ressent dans la vie de tous les jours. 

En tant que stagiaire, je travaille sur des projets avec de vrais enjeux financiers pour l’entreprise. Je me sens aussi très suivi depuis mon intégration, qui a été bousculée par le second confinement. Mes objectifs étaient très clairs depuis le début. Et pour m’accompagner à leurs réalisations, on m’a désigné une marraine Data Scientist, Astrid. On a des points de retours et d’avancement tous les quinze jours. Mais on échange également au quotidien, voire toutes les heures. Dès que j’ai une question, elle est là pour me répondre. J’ai aussi des points de retours avec Florent, le Leader IA qui avait dirigé le processus de mon recrutement et qui est mon responsable hiérarchique.

C’est extraordinaire, mais on m’a aussi équipé avec du matériel de mon propre choix. Astrid s’est occupée de toute la création des comptes pour que je puisse utiliser les outils nécessaires. J’ai également suivi des formations internes liées à l’intégration (sécurité du site, RGPD, …). La puissance de ces groupes est de pouvoir proposer de telles formations même à leurs stagiaires.

Et dans le quotidien, au sein de notre petite communauté de Data Analysts, il y a une espèce d’attitude d’ouverture, d’entraide et de bienveillance qui se ressent vraiment. Quand tu poses une question sur notre Slack, dans les 10 minutes, quelqu’un apporte une vraie réponse, un vrai support. Et c’est très agréable !

 

Quel est ton rôle ? Quels sont les projets sur lesquels tu es impliqué ?

J’ai intégré les équipes IA. Cela représente une vingtaine de Data scientists, des Data engineers, des Data analysts, des Data stewards. Tout ce monde travaille sur 4 gros projets (le forecast, la personnalisation et la recommandation, l’offre et le pricing) ainsi que sur une cellule transverse : le lab, chargée de défricher les futurs projets.

Je travaille spécifiquement sur le pricing, projet qui a de multiples enjeux pour l’entreprise : des enjeux d'image, d'expérience client, financiers. En tant qu’ex Contrôleur de gestion spécialisé justement dans le pricing chez Auchan, ça a été un élément important pour la concrétisation du stage. Et c’est gagnant autant pour eux que pour moi. J’apporte ma vision opérationnelle dans un milieu de techniciens, et eux leurs compétences techniques. Ce projet a été intitulé “fair price” pour un prix juste à plusieurs niveaux : pour le client, l’enseigne, et la valeur produit. L’objectif étant de créer un outil d'Intelligence Artificielle qui soit capable d’optimiser le pricing du catalogue au niveau mondial d’ici deux ans. Faire du pricing dynamique qui s’ajuste selon de nombreux facteurs. C’est ce que font des enseignes comme Walmart ou Amazon. À l’autre bout du spectre, les distributeurs classiques qui proposent des prix qui s’ajustent en fonction de la demande dont le modèle est de faire du volume à des prix bas. On a commencé simplement avec des Google Sheets, et là on commence à coder tout ça sur Python avec des Data scientists et des Data engineers qui vont bientôt nous rejoindre. On espère très prochainement pouvoir sortir les premières briques de cette Intelligence Artificielle.

 

Comment vois-tu évoluer ta carrière par la suite ?

Ce que j’ai découvert et ce que j’ai compris au cours de la formation, c’est le côté extraordinaire de ce domaine qu’est la data analyse. Il est impossible de s’ennuyer parce qu’il y a tous les jours des choses neuves qui arrivent. On est vraiment qu’une petite goutte dans l’océan de ce qui existe. Dans les prochaines années, j'ai envie de continuer avec ce métier, de consolider de plus en plus les acquis techniques que je commence tout juste à intégrer, et de pouvoir gérer tous les sujets possibles qu’on pourrait avoir dans une entreprise comme Decathlon. Car je me projette chez eux pour toutes les raisons d’être de l’entreprise, et pour ses valeurs. Je suis tellement content du choix que j’ai fait de me reconvertir dans ce domaine et de la chance que j’ai eu d’intégrer une telle entreprise. 

J’ai aussi beaucoup de mal à me positionner sur les métiers de demain qui, pour une grande partie, n’existent pas encore.

 

Merci Thomas pour toutes tes réponses ! Est-ce que tu as un dernier petit mot pour les Wilders ?

Aux gens de mon âge qui s’ennuient dans ce qu’ils font, j’ai envie de leur dire : “Si t’es pas content de ta vie, c’est à toi d’en décider le cours.” C’est vrai que c’est impressionnant de sortir de son cadre de confort. On se dit peut-être qu’on va perdre son salaire, ses responsabilités et redevenir junior. Mais l’on passe tellement de temps au travail que s’y épanouir et y trouver un vrai sens vaut largement certaines concessions. Et une fois qu’on est arrivé au bout du chemin et qu’on se retourne, c'est vraiment un grand bonheur !  

Et pour ceux qui se sont déjà décidés et qui sont déjà dans le parcours, il faut vous débarrasser du syndrome de l’imposteur. Être honnête avec soi-même. On a tous une histoire unique avec ses richesses qu’il faut savoir mettre en avant. Et c’est justement ça qui a de la valeur pour les entreprises !

 

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