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Musique et tech : l'influence de la technologie sur la musique de demain

Aujourd’hui, la technologie joue un rôle important dans la création, la diffusion et la consommation de la musique. Découvrons ensemble les tendances tech et musique en 2022 !

Musique et tech : l'influence de la technologie sur la musique de demain

Aujourd’hui, il est devenu rare d’entendre une musique qui n’a pas été modifiée par la technologie. Cette dernière joue alors un rôle important dans la création, la diffusion et la consommation de la musique. 

La Fédération internationale de l’industrie phonographique a réalisé une étude mondiale qui relève le temps d’écoute de l’auditeur moyen à 18 heures par semaine en 2021. Ce chiffre est loin d’être surprenant, puisque la musique nous accompagne dans chaque étape de nos vies

Remontons le temps pour découvrir les origines de la musique et explorer les tendances musique et tech !

Le marché de la musique : un chemin sinueux

De la préhistoire à nos jours

Auparavant, il était impossible d’enregistrer les prestations musicales. La mélodie et le chant étaient alors un art qui se consommait en direct.

L’enregistrement musical représente alors une innovation majeure. On peut relever deux dates importantes :

  • 1860 : première gravure sonore sur un rouleau de papier par le français Édouard-Léon Scott de Martinville qui enregistra “Au Clair de la Lune”
  • 1877 : invention du phonographe à cylindre qui grave et reproduit du son par l’américain Thomas Edison

Ces innovations ont permis de lire les sonorités musicales, mais également de les reproduire et les modifier. 

Mais ce n’est qu’un siècle plus tard, dans les années 1950, que les premiers instruments électroniques apparaissent. Les synthétiseurs (claviers qui créent artificiellement des sons électroniques) connaîtront notamment un pic de popularité dans les années 1970-1980 avec :

  • L’émergence du genre musical “Synthpop”, dont le synthétiseur était le principal instrument
  • La création de la synthèse FM – procédé de synthèse sonore utilisant la modulation de fréquence – racheté par Yamaha qui lance alors les premiers synthétiseurs utilisant la synthèse FM, le “DX7” et le “DX9”en 1983

La programmation digitale a ainsi commencé à s’introduire peu à peu dans les mélodies des grands artistes de l’époque : Phil Collins, Tina Turner, Michael Jackson, Stevie Wonder, Madonna…

La crise du disque et la naissance du streaming musical

En 2007, on observe une chute de 10% dans la vente mondiale des disques, due en partie par l'ascension fulgurante d’Internet et des plateformes de téléchargement. En rassemblant presque toute une culture musicale mondiale en un seul et même endroit et en la rendant gratuite, ces derniers ont tué à petit feu la notion d'album par la même occasion. 

En réponse à cette crise, des plateformes de streaming comme Spotify (2006), Deezer (2007) ou, bien plus tard, Apple Music (2015) voient le jour. En échange d’un abonnement payant, elles procurent à leurs auditeurs des milliers et milliers de titres à la demande. Par la suite, le streaming audio par abonnement a explosé et est aujourd’hui devenu la principale source de revenus du secteur de l’écoute de la musique :

  • Streaming musical (Spotify, Deezer, Apple Music…) : 23 % des parts du marché
  • Streaming vidéo (YouTube, Dailymotion) : 22 % 
  • Radio : 16 %
  • Vidéos courtes (TikTok, Triller) : 11 %
  • Achats de musique (téléchargements, CDs, DVDs, vinyles) : 9 %

Musique et COVID-19 : entre pandémie et restrictions sanitaires…

Annulations de festivals, reports des concerts et des sorties d’album, fermeture des studios, restrictions des déplacements… Le secteur de la musique semblait sur la sellette. Or, grâce à l’explosion du streaming, la musique enregistrée a tenu bon en affichant une croissance de 7,4% et un chiffre d’affaires de 21,6 milliards de dollars en 2020.

Un événement marquant du début de la pandémie serait l'initiative “ONE WORLD: TOGETHER AT HOME”, lancée par l’ONG Global Citizen et la chanteuse Lady Gaga – émission mondiale retransmise en direct le 18 avril 2020 dans plus de 50 pays.

Quel but ? Soutenir les travailleurs de santé, avec la participation de 70 artistes internationaux (Elton John, The Rolling Stones, Stevie Wonder, Céline Dion et bien d’autres).

Quel résultat ? Près de 128 millions de dollars de promesses de dons !

D’autres artistes comme Travis Scott, Ariana Grande ou encore le DJ Marshmello ont réussi à balayer les côtés négatifs imposés par les restrictions sanitaires en performant des concerts inédits en ligne dans le jeu Fortnite, avec respectivement 12,3 millions, 1 million et 603 000 spectateurs.

Musique entre confinés et internautes… Même les artistes méconnus s’y sont mis ! Durant le confinement, les internautes se sont réunis sur des lives FacebookYouTubeInstagram ou encore Twitch. Et pour les curieux, on vous partage la chaîne Twitch dédiée aux lives musicaux. 

Cette crise sanitaire aura finalement incité le secteur à repenser sa manière de fonctionner et de diffuser la musique. En usant des nouvelles technologies et des tendances qui ont suivi, cela a permis à tout type d'artiste de se produire devant un public, et à ce public de perpétuer le lien social qui nous unit même en temps de crise.

Qu’est-ce que la révolution numérique a apporté à la musique ?

La révolution numérique a totalement changé la façon de produire, consommer, écouter, conserver la musique.

De nouvelles façons de consommer la musique

De nos jours, les abonnements aux plateformes de streaming ont totalement altéré notre mode de consommation de la musique. Plus besoin d’acheter plusieurs CDs pour accéder aux albums de nos artistes préférés : un nombre illimité de musiques sont disponibles en un clic (et un abonnement 😉).

Il est important de noter que l’analyse des données (ou data analyse) joue un énorme rôle dans ces nouvelles manières de consommer la musique.

Du point de vue des auditeurs

Grâce aux données collectées par les plateformes streaming, il est désormais possible d’accéder à des suggestions et recommandations personnalisées. La modélisation des goûts actuels et éventuels des auditeurs va permettre aux plateformes de faire découvrir à chaque profil – aussi unique qu’il soit – ses prochains genres, artistes, et musiques préférés.

Exemples : 

  • Spotify avec la playlist “Découvertes de la semaine”, compilation hebdomadaire de titres inédits en fonction du profil d’écoute
  • Deezer avec les “Flow Moods”, playlists personnalisées selon l’humeur 
  • Ou encore les playlists de fin d’année proposées par ces deux plateformes, qui constituent une véritable rétrospective sur l’année passée : les artistes, genres et chansons les plus écoutés, le nombre d’heures d’écoute… 

La data permet donc aux plateformes de streaming musical de comprendre leurs utilisateurs, les différents types de profils, leurs goûts, leurs personnalités…

Du point de vue des artistes

Ce ne sont pas seulement les auditeurs qui bénéficient de la magie des données ! Voici un aperçu non-exhaustif de ce que les artistes peuvent mesurer grâce à la data via les plateformes streaming comme Deezer, Spotify, Apple Music, YouTube :

  • Nombre d’écoutes (ou de vues)
  • Démographie (pays/genre)
  • Nombre de followers
  • Statistiques sur chaque chanson (ou vidéo) publiée
  • ...

Et tout ceci, disponible pour chaque période grâce à des filtres temporels modulables !

Un changement dans la façon de créer de la musique 

Au fil des années, la technologie a changé l’essence de la musique. Désormais, chaque son (allant de la voix aux instruments) passe par un grand nombre d’algorithmes et procède à un traitement numérique : amplification, échantillonnage (ou sampling), réduction des nuisances sonores, égalisation des fréquences, compression, réverbération, et bien d’autres…

Ces termes sont bien connus des ingénieurs du son qui vont venir sculpter le son afin d'avoir le rendu le plus qualitatif possible, sans fausse note ni nuisance sonore. Ces artistes de l’ombre vont également user de leur magie lors de concerts, festivals et autres représentations : que ce soit avec les micros, les amplis ou même la disposition de l'espace en lui-même, les ingénieurs du son jouent sur l'acoustique des salles de concert et créent des espaces optimisés (au niveau de la réverbération, par exemple) pour procurer la meilleure expérience au public.

Maintenant, intéressons-nous aux artistes en herbe et en devenir ! Aujourd'hui, créer de la musique et la mettre en ligne sur les réseaux (SoundCloud, YouTube, Facebook, Instagram, Twitter, TikTok…) n’a jamais été aussi simple. Plus besoin d’avoir un label, un studio d’enregistrement ou d’être connu pour sortir une chanson. Vous aurez seulement besoin d’une connexion Internet, d’une créativité débordante, de quoi enregistrer, et le tour est joué ! Des logiciels d’édition audio (tels qu’Audacity, Wavepad Audio Editing Software, Ocenaudio, AVS Audio Editor​​​​​​​, Audio Cutter et bien d’autres), et un bon matériel d’enregistrement contribueront à un rendu d’autant plus qualitatif.

On assiste ici à une véritable démocratisation de la création musicale, dont le partage est de plus en plus tourné dans un but purement artistique plutôt que commercial. Aujourd'hui, les artistes composent, écrivent et postent des musiques pour :

  • Leurs amis, leur famille, leurs followers
  • Faire passer des messages, partager leurs idées, leurs pensées, leurs ressentis

Comment se dessine le futur de la musique ?

L’utilisation de l’IA pour créer de la musique : l’Intelligence artificielle va-t-elle remplacer les artistes ?

Même les Intelligences Artificielles créent de la musique !

L’artiste belge Stromae, avec l'aide d’une Intelligence Artificielle, a co-composé Hello Shadow en 2017. L’IA a généré des sons, des airs, des accords, des paroles… Quant à Stromae, il a choisi la meilleure association de tous ces éléments afin d'avoir le rendu le plus satisfaisant possible.

Mais il n’est pas le premier à avoir fait appel à l'Intelligence Artificielle dans le monde de la musique ! Créée par la société Sony CSL en 2012, Flow Machines est une IA conçue pour analyser les musiques qui lui sont mises à disposition et en créer de nouvelles en se basant sur l’existant. Elle est notamment connue pour avoir généré :

  • Daddy’s car, chanson composée à l'image des Beatles (l’IA a examiné chacune de leurs musiques avant de pouvoir la créer)
  • Hello World, le premier album composé avec une IA

Si l’on devait citer une dernière innovation musicale que l'on doit à l'intelligence Artificielle, c’est bien Spleeter de Deezer. La plateforme de streaming a mis en place un outil, développé avec Python et Tensorflow, qui permet de séparer tous les éléments d’une musique : les voix et les différents instruments.

Il semblerait donc que l’Intelligence Artificielle soit perçue comme un véritable outil de composition et d’analyse musicale, plutôt qu’une menace pour les artistes. Elle va simplement venir interpréter les données des utilisateurs des plateformes de streaming (telles que Spotify, Deezer, Apple Music et bien d’autres) et rapidement générer de la musique basée sur ces données. Plus l’IA obtiendra de données, plus elle saura comprendre les goûts musicaux des utilisateurs.

Les NFTs et la musique : une expérimentation fructueuse ?

Qu’est-ce qu’un NFT ?

Les NFTs (Non-fungible tokens), sont des éléments virtuels et cryptographiques que l’on acquiert et possède via la  blockchain. Chaque jeton a un code d’identification unique avec des caractéristiques uniques, le rendant irremplaçable et inimitable.

NFT et musique : quel lien ?

Nous l’avions vu dans notre article Les jeux vidéo et la communauté gaming : quelles tendances pour 2022 ?, les NFTs ont chamboulé le monde du jeu vidéo – mais pas que. Les NFTs pointent désormais le bout de leur nez sur le marché de la musique, en permettant aux fans d’être en possession (littéralement) de versions inédites de chansons ou d’albums, de bénéficier d’exclusivités personnalisées, et bien d’autres avantages. Par exemple :

  • Le DJ 3LAU est le premier artiste à avoir conçu un album totalement en NFTs. Dispatché en 33 NFTs, “Ultraviolet” s’est vendu aux enchères pour 11,7 millions de dollars en février 2021, et a procuré des avantages personnalisés pour chacun des 33 meilleurs enchérisseurs, dont un vinyle en édition limitée, la création d’un titre personnalisé, l’accès à des musiques inédites…
  • Kings of Leon est quant à lui le premier groupe à user de la blockchain afin de diffuser la version NFT de son album en mars 2021. Disponible sur les plateformes streaming habituelles sous format usuel, c'est la version NFT de “When You See Yourself” qui a été mise en vente sur YellowHeart. Cette dernière a offert des exclusivités telles qu’une pochette animée et un vinyle en édition limitée. Le groupe a également mis en place des “billets en or” ou “golden tickets” qui donnent accès à tout détenteur de ces NFTs un traitement VIP (backstage, chauffeur, meilleures places lors des représentations) ainsi qu’un accès à des concerts lors des tournées à venir.

Les NFTs : tendance passagère ou véritable révolution dans le secteur de la musique ? 

➡️ En savoir plus sur les NFTs et l’industrie musicale.

Pour aller plus loin

Vous êtes intéressés par la tech et la musique ? Visionnez l’épisode 1 de notre podcast Tech It Easy by Wild Code School, avec Paul, Développeur web chez Deezer :


Si, comme Paul, vous souhaitez suivre notre formation Développeur web de 5 mois, c'est par ici !

Vous hésitez encore entre le développement informatique et la data ? Pas de panique, on vous propose de vous challenger sur nos cours prépa 100% gratuits et en ligne :

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